Les Parcs du Monferrato

Les Parcs du Monferrato

Paysage

Les Parcs du Monferrato

Le Monferrato Astigiano n'est pas seulement riche en châteaux, tours et églises romanes parsemées sur de merveilleuses collines viticoles, mais il offre également un large éventail de parcs, réserves naturelles et zones protégées, souvent créés avec prévoyance et sur les encouragements directs de la population. Il existe donc un Ente di Gestione del Parco Paleontologico (Organisme de Gestion du Parc Paléontologique d'Asti), qui gère et valorise le patrimoine du passé et les zones qui lui sont liées.

Le Parco Paleontologico est un parc très vaste car les découvertes de mastodontes et de baleines (pour citer les exemples les plus significatifs, ainsi que des milliers de coquillages fossiles remontant à des millions d'années) ont eu lieu au cours des siècles dans de nombreuses régions de la province, pas seulement dans le Val Tanaro. En effet, une grande partie de la province d'Asti (ainsi que le Roero) ayant pratiquement été la "plage" de la Mer Adriatique préhistorique, conserve un sous-sol sableux parfait pour la fossilisation de ce monde marin et marécageux qui remonte à des époques lointaines.

Riserva Valle Andona Valeria Gallo Archivio Ente Turismo LMR
Riserva Valle Andona Valeria Gallo Archivio Ente Turismo LMR (17)

Après l'immersion imaginaire dans la "mer d'Asti", nous quittons Asti en direction de Rocchetta Tanaro, où, fut créé le premier Parc en 1980, sur l'instigation du Marquis Mario Incisa della Rocchetta qui mis à disposition une vaste forêt entre la colline de Sant' Emiliano et le Tanaro pour que cet espace devienne une zone protégée de 120 hectares. Nous sommes ici à la frontière orientale de la province, entourés d'une poignée de municipalités donnant à droite et à gauche sur la rivière. En suivant la route panoramique, on arrive à la petite ville d’Azzano immédiatement à la sortie d'Asti, puis Rocca d'Arazzo, là-haut entre canyons et vallées secrètes où se trouvent des truffes de premier choix, puis Castello d’Annone, qui a toujours été la frontière et la douane d'Asti, presque en face de Cerro Tanaro, petite ville de plaine fortifiée du Monferrato et c’est précisément entre ces deux dernières que se trouve Rocchetta Tanaro, l’une des nombreuses petites patries  que compte Asti.

Après l'immersion imaginaire dans la "mer d'Asti", nous quittons Asti en direction de Rocchetta Tanaro, où, fut créé le premier Parc en 1980, sur l'instigation du Marquis Mario Incisa della Rocchetta qui mis à disposition une vaste forêt entre la colline de Sant' Emiliano et le Tanaro pour que cet espace devienne une zone protégée de 120 hectares. Nous sommes ici à la frontière orientale de la province, entourés d'une poignée de municipalités donnant à droite et à gauche sur la rivière. En suivant la route panoramique, on arrive à la petite ville d’Azzano immédiatement à la sortie d'Asti, puis Rocca d'Arazzo, là-haut entre canyons et vallées secrètes où se trouvent des truffes de premier choix, puis Castello d’Annone, qui a toujours été la frontière et la douane d'Asti, presque en face de Cerro Tanaro, petite ville de plaine fortifiée du Monferrato et c’est précisément entre ces deux dernières que se trouve Rocchetta Tanaro, l’une des nombreuses petites patries  que compte Asti.

Notre première étape est donc Azzano, un petit village surplombant le Tanaro avec une vue admirable sur la ville d'Asti. Après la destruction de la puissante Abbaye par les forces napoléoniennes qui étendirent leur emprise sur toutes ces terres fluviales fertiles, il ne reste plus rien : seuls les champs du hameau de Moglia sur lesquels il serait intéressant de faire des fouilles. Une plaque apposée à côté de l'église paroissiale rappelle le travail des moines et leur importance historique.

À Rocca d'Arazzo, d'autre part, vous trouverez l'imposant Palazzo Cacherano (XVIIe siècle, aujourd'hui siège de la Mairie et du Museo Tambass), mais également la petite Église dei SS. Stefano et Libera ; la route panoramique vers Santa Caterina et Montaldo Scarampi vaut le détour, une véritable oasis d’arbres truffiers, d’où vous pouvez ensuite revenir à Rocca d'Arazzo en passant par le "viadotto" (viaduc) de San Carlo.

Le prochain village est Castello d'Annone, avec sa Église Paroissiale avec un bel autel polychrome, seul vestige de l’Abbazia San Bartolomeo di Azzano disparue) tandis qu'à la place du château-fort d'Asti, disparu depuis des siècles, vous trouverez un petit parc équipé situé au dessus de l'agglomération ; puis il existe aussi une oasis du WWF appelée "Bosco del Lago" dense de chênes et de charmes.

Ici, il y a aussi une belle piste cyclable qui longe la rive droite de la rivière pour rejoindre Cerro Tanaro, où dans ce village parsemé de quelques rues en damier donnant sur la rivière, nous trouvons la Torre degli Adorni, le Château de Natta, les deux privées, et le curieux Museo della Bicicletta (Musée du Vélo), dédié à Sarachèt, producteur historique de vélos originaire d’Asti, situé dans la petite gare. La courbe de la Luvetta, charmant petit port pour la pêche sur les eaux calmes du Tanaro, mérite également une visite. Le village mérite un détour pour nous aussi et nous pouvons y arriver rapidement en voiture.

Nous voici enfin arrivés à Rocchetta Tanaro, célèbre pour Giacomo Bologna, l'un des promoteurs du Barbera qui a su redorer son blason ; mais elle est aussi célèbre pour le savoir-faire commercial et le visage rude mais sincère de ses habitants qui parlent un dialecte qui leur est propre, ainsi que pour leur penchant à faire la fête et à maintenir des traditions anciennes et curieuses. Comment ne pas évoquer, enfin, les vins, les truffes et une cuisine grasse et ronde, sublimée par les "Lingue di Suocera" (littéralement Langues de belle-mère, qui est un mélange entre un gressin et une pâtisserie) et par le Raviolo Gobbo d'Asti, l’apothéose de tous les agnolottis piémontais.

Dans le Parc, vous pouvez trouver toute la flore spontanée de la région (chênes, chênes pédonculés, robiniers, ormes, cerisiers, etc.), un hêtre monumental de 200 ans, une très riche variété de fleurs et d’arbustes et, surtout, une faune aviaire merveilleuse : plus de 40 espèces d'oiseaux font leurs nids ici, dans une oasis de calme où ne retentissent que leurs chants.

Cet endroit est enrichi par des œuvres d’art telles que les ruines de la Chapelle de Sant’Emiliano, des morceaux de remparts et de tours du château, la Confrérie de l'Annunziata avec des restes de fresques et des traces d’art roman, l'importante Église de Santa Maria de Flexo de style roman (appelée delle Ciappellette) ainsi que de nombreuses villas en style liberty.

Le deuxième parc est celui de la Riserva Naturale della Val Sarmassa (Parc naturel), un ermitage de forêts regorgeant de champignons et de truffes, situé entre les communes de Cortiglione, Incisa Scapaccino, Vinchio et Vaglio Serra. Il est facile de s’y rendre en partant de Rocchetta Tanaro, en longeant la belle route de crête du Parc jusqu'à Mombercelli : notre circuit idéal passe ensuite par Vinchio, continue jusqu'à Incisa Scapaccino, pour entrer à Cortiglione et se terminer à Belveglio, au cœur du Val Tiglione.

L'histoire de cette zone protégée rend hommage à ses habitants qui stoppèrent la création d'une décharge industrielle en engageant des « balades » à travers bois, bric (en piémontais sommets des collines) et ciabòt (en piémontais cabanes se trouvant dans les vignes) pour reprendre physiquement possession de leurs terres. Les administrations reçurent clairement ce message fort et le processus fut stoppé avec l'institution régionale qui définit la Réserve naturelle en 1993. Il a pour symbole un lézard vert qui en piémontais s'appelle "Lajeu", italianisé en Lajolo, c’est d’ailleurs le nom de famille le plus répandu ici. Ce qui nous amène tout droit à la véritable clé de lecture de ce petit morceau de Monferrato : les livres et activités de Davide Lajolo, partisan, écrivain et journaliste dont il faut au moins lire « I më », un recueil d'histoires se déroulant sur ces collines, une œuvre qui rend bien ce sentiment d'appartenance à une communauté paysanne que cet écrivain raconte magistralement.

Un petit Musée dans le village rappelle le "nid" de l'écrivain à Vinchio, ses expériences d'abord dans le mouvement fasciste puis comme chef des partisans sous le nom d'Ulisse, sa profession de journaliste (il fut longtemps directeur de "L’Unità »), son activité de parlementaire et, surtout, et son influence dans le monde littéraire en tant qu'écrivain et critique. Lajolo était aussi un collectionneur et connaisseur d'art contemporain et deux expositions de ses collections sont visibles, l’une à Nizza Monfererrato (voir itinéraire Nizza entre Barbera et Bagna Cauda) une à Moasca (voir itinéraire Monferrato de Costigliole d'Asti) regroupant pratiquement tous les grands artistes du vingtième siècle. La mémoire de Davide Lajolo est conservée avec amour par sa fille Laurana ainsi que sa bibliothèque et sa correspondance.

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Nizza, entre Barbera et Bagna Cauda

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Monferrato de Costigliole d'Asti

Monferrato de Costigliole d'Asti

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Une visite de la Riserva Naturale della Val Sarmassa (Parc naturel) implique naturellement une visite au Bricco dei Cinquantanni et au Ciabòt di Montedelmare, aux sentiers des partisans tout comme aux grottes dans le tuf qui servirent de refuge contre les tirs de ratissage nazi-fascistes et surtout à la montée vers le « Ru », l'immense chêne qui veille sur ces collines depuis des siècles. Les itinéraires sont très bien balisés, tout comme le calendrier des anciennes promenades littéraires qui ont encore lieu chaque année.

Une route panoramique nous conduit ensuite à Vinchio qui, avec Vaglio Serra lui faisant face, est presque un unicum, dont la célèbre cave coopérative construite juste à la frontière des deux territoires, presque à l'entrée du parc en est la synthèse parfaite. Nous sommes en effet dans l'un des plus beaux crus de Barbera d'Asti dans sa version raffinée de Nizza, qui revêt ici des caractéristiques uniques en termes de structure et d'arômes.

Vinchio faisait dignement partie de la Repubblica Partigiana del Basso Monferrato (République Partisane proclamée à Agliano Terme le 5 novembre 1944) ; la ville est également connue pour ses asperges très prisées appelées "saraceno", très convoitées au printemps. À Vaglio Serra, en revanche, il y a encore un palais noble baroque avec l'Hôtel de Ville attenant du XVIIe siècle. Ne manquez pas de voir les fonts baptismaux du XVe siècle dans l’Église Paroissiale, le Jardin suspendu du Tassi et la belle cave utilisée pour les manifestations culturelles.

Notre itinéraire touche presque à sa fin en passant par Incisa Scapaccino, dans la basse agglomération où se terminent les territoires de la Riserva, sous la romantique fortification rocheuse qui fut un Marquisat indépendant, imprenable tout entourée par le Belbo. (voir itinéraire Monferrato de Nizza).

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Asti: la Ville des Marchands

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Cortiglione (autrefois appelé Corticella) est un tout petit village où vous pourrez voir les ruines disloquées d'un château dont il ne reste aujourd'hui que deux murs, au milieu d'une végétation luxuriante qui s'ouvre au sud sur une campagne fertile et ordonnée. Il est intéressant de signaler une importante zone d’affleurement de fossiles remontant au Pliocène à la Crociera, preuve supplémentaire de la richesse du sous-sol de la région d’Asti.

Le troisième parc de la région d’Asti est celui de la Riserva della Valle Andona, Val Botto et Val Grande, sauvée à son tour de la spéculation de la décharge de Valle Manina en 1985. On en parle largement dans l'itinéraire dédié aux Ventine d'Asti (voir Asti, Itinéraires Urbaines).

Il existe également de nombreuses zones protégées mineures, gérées en partie par l'Ente Parchi Astigiano et en partie confiées au WWF et aux municipalités, notamment les zones humides de Moasca (Paludo) et Costigliole (Rio Bragna), celles du Tanaro (Stagni di Bellangero et Rocche di Antignano) , la Riserva Muscandia (entre Pino d'Asti et Passerano Marmorito), le Bosco delle Sorti (entre Bruno, Mombaruzzo, Maranzana et les communes voisines d'Alessandria) et le beau Bosco della Luja à Loazzolo, voulu par la famille Scaglione, producteurs héroïques du précieux Passito DOC, qui démontre - tout comme dans le Val Sarmassa - qu'une production agricole de qualité et la défense du territoire peuvent très bien s'intégrer et coexister.

Textes de Pietro Giovannini
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N.B. : La responsabilité de la maintenance et de la praticabilité des différents sentiers est assumée par les municipalités où se trouvent les itinéraires. L'Office du tourisme ne peut donc pas être tenu pour responsable d'éventuelles déficiences, mais il se tient à votre disposition pour recueillir vos signalements afin de les transmettre aux autorités concernées.

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